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celui de continuer notre route. Nous n’étions point en sûreté dans une ville où tout paraissait suspect. Nous nous décidâmes donc à en partir, après avoir rendu les derniers devoirs à mon bienfaiteur. Sophie en fut plusieurs jours inconsolable : sa perte lui fut d’autant plus sensible, qu’il consentait à notre union, lorsque sa destinée marqua le terme de sa vie ; elle n’avait plus que moi d’appui sur la terre, il était bien juste que je lui servisse tout à la fois d’époux, de père et de consolateur. Le besoin qu’elle avait de mes soins me la rendit encore plus chère. Aussi-tôt notre arrivée à Liège, nous nous empressâmes de faire confirmer par l’église, des