Page:Joseph Reinach - Histoire de l’Affaire Dreyfus, Eugène Fasquelle, 1903, Tome 3.djvu/657

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
651
APPENDICE

IV

les photographies de carlsruhe

Esterhazy, dans sa déposition à Londres (5 mars 1900), raconte qu’il aurait dit, en plaisantant, à Guénée qu’un de ses amis, le colonel Bergougnan, savait de sa cuisinière qu’un employé des wagons-lits avait cru reconnaître Picquart dans un train qui se rendait en Allemagne. Guénée aurait alors rapporté le propos à Henry et à Gonse ; puis Pellieux, convaincu par le faux photographique, aurait raconté l’incident à un journaliste de l’Écho de Paris, à son parent et ami, de Maizière, rédacteur au Gaulois, etc.

Esterhazy, au début de ce récit, précise qu’il était allé ce jour-là chez Guénée, au reçu d’un mot d’Henry, « pour recevoir des renseignements complémentaires sur les tripotages financiers de Billot ». Ce genre d’accusations fut repris, en effet, vers cette époque par les journaux (Libre Parole du 30 avril 1898, etc.).