sitaire et un moment songèrent à abandonner cet enseignement. Ils le gardèrent cependant[1], mais depuis cette époque, ils se désintéressèrent quelque peu de la Faculté. À leur place, les Sulpiciens et les prêtres de la Congrégation de Sainte-Garde, devenus de plus en plus nombreux, occupent souvent le décanat et dirigent la corporation ; celle-ci perd de plus en plus son caractère monastique primitif et tend constamment, si l’on peut dire, à se séculariser[2].
Comme les autres compagnies universitaires, la Faculté de théologie s’assemblait régulièrement dans un des couvents de la ville, à l’Université ou même chez le primicier, pour régler ses affaires particulières, s’agréger de nouveaux docteurs ou modifier ses statuts[3]. Le primicier pouvait présider ces assemblées. En son absence, le doyen et régent ordinaire dirigeait
- ↑ A. V. D 209 à 213. — Ils mirent pour condition à leur rentrée en fonctions que le professeur de philosophie de l’Université qui avait dû jusqu’en 1782 s’agréger à la faculté de théologie s’agrégerait seulement à la faculté des arts, transaction approuvée par l’Archevêque d’Avignon le 23 nov. 1782, après avoir été acceptée par le Collège des docteurs le 22 du même mois.
- ↑ En 1783, sur 30 membres de la faculté on trouve trois supérieurs ou professeurs du séminaire Saint-Charles et trois du séminaire de Sainte-Garde. En 1789 Saint-Charles compte trois agrégés, et Sainte-Garde quatre. On sait que les prêtres de Saint-Sulpice dirigeaient le séminaire Saint-Charles. Celui de Sainte-Garde était desservi par une congrégation spéciale.
- ↑ Quand le doyen en exercice appartenait à un ordre religieux, on se réunissait généralement dans son couvent. Mais souvent les réunions avaient lieu à l’Université ou chez le primicier (A. V. D 30, fo 89 ; D 34, fos 151 et 186 ; D 35, fo 184). Les assemblées des théologiens sont relativement plus nombreuses que celles des juristes. Les deux tiers des agrégés y assistent, en moyenne.
furent agrégées à la Faculté de théologie et déclarées académiques sous condition que les professeurs se feraient agréger à la Faculté de théologie, dont ils restèrent quelquefois membres après avoir cessé leurs fonctions professorales. La question de ces agrégations donna lieu à de longs débats à la faculté de théologie (Assemblées des 10 août 1781 et 11 nov. 1782. A. V. D 35, fos 183 à 185 et 204). Elle fut approuvée par le Collège des docteurs en droit les 17 oct. 1781 et 20 nov. 1782 (A. V. D 31, fos 171 et 208) et sanctionnée par le pape Pie VI par ses brefs du 24 janvier 1746. Laval, 76 et 77.