ment appliquée ; de 1720 à 1782, époque de l’agrégation des séminaires, on ne trouve que onze doyens séculiers[1].
Réunis, les quatre ordres mendiants : augustins, prêcheurs, carmélites, cordeliers ou mineurs gardèrent jusqu’à cette époque la direction de la Faculté. Le doyen et régent ordinaire était pris parmi eux, à tour de rôle. Mais le nombre des représentants de ces ordres varia sensiblement avec le temps. La Faculté ne compta jamais plus de trois carmélites ; pour les augustins et les mineurs, le chiffre varie de deux ou trois jusqu’à cinq. Quant aux dominicains, très peu nombreux au début du xviie siècle, la création de deux chaires de théologie et d’une chaire de philosophie[2], à eux réservées, et dont les titulaires devaient s’agréger à la Faculté, vint augmenter beaucoup leur nombre et accroître leur importance. On vit jusqu’à huit et même dix agrégés de cet ordre ; ils étaient huit encore en 1790.
Ils protestèrent vigoureusement, mais en vain, contre l’agrégation des séminaires de Saint-Charles et de Sainte-Garde[3] qui leur ôtait le monopole de l’enseignement univer-
- ↑ A. V. D 33 à 35, passim. De 1782 à 1790, trois réguliers seulement, un dominicain et deux cordeliers, furent portés au décanat. M. Roux, supérieur du séminaire Saint-Charles, fut élu deux fois, en 1782 et 1784 ; M. Lebansais de Viéval, chanoine de Saint-Didier, vicaire général, trois fois de suite, contrairement à toutes les traditions et « sans conséquence pour l’avenir, » en 1785, 1786 et 1787, et une dernière fois en 1790. A. V. D 35, fos 190, 237, 262, 280, 299, 306, 318, 339, 360.
- ↑ Créat. d’une chaire de théologie scolastique par M. de Marinis. (Acte du 13 novembre 1655). Créat. d’une chaire de philosophie scolastique par le même. (Acte du 9 janv. 1666). Création d’une chaire de théologie morale par Et. Millaret, curé secondaire de Valréas. (Acte du 20 juin 1719.) Laval, 60, 62 et 71.
- ↑ A. V. D 35, fo 175. On sait qu’il y eut ici une double agrégation. Les classes de philosophie des deux séminaires Saint-Charles de la Croix et Notre-Dame de Sainte-Garde furent agrégées à la Faculté des Arts de l’Université ; leurs classes de théologie, au nombre de deux pour chaque établissement,
on reviendrait à l’alternative annuelle. Le primicier approuva cet accord le 7 juin 1659. A. V. D 30, fo 117.