vaient les intérêts. Telles étaient encore, au xviiie siècle, les pensions acquittées par les communautés de Cavaillon, de Velleron, d’Entraigues et du Pont-de-Sorgues et qui s’élevaient ensemble à 54 écus ou 162 livres par an[1]. La Juiverie d’Avignon devait aussi à l’Université une sorte de tribut fixé à 36 sous. Enfin deux particuliers, dont les ancêtres avaient acquis quelques annexes des bâtiments universitaires payaient au Collège des docteurs — de façon très irrégulière, — une cense minime de 10 et 2 deniers[2]. Mais la principale créance de l’Université reposait sur l’Hôtel-de-Ville d’Avignon, qui, au xviiie siècle, ne lui payait pas moins de 715 livres 5 sous, chaque année. Cette créance comprenait trois objets différents : 1o une somme de 70 écus ou 210 livres, représentant l’exemption des impôts indirects primitivement accordée aux membres de l’Université et à laquelle ils avaient dû renoncer ; 2o l’intérêt de diverses sommes prêtées à la communauté d’Avignon, soit 190 livres 5 sous par an. Dans ce total était comprise une pension de 35 livres provenant d’un capital de 1 000 livres placé, en 1722, sur la communauté d’Avignon et destiné à accroître les honoraires du professeur des Institutes[3] ; 3o enfin, quatre pensions formant un total de 315 livres et provenant de la fondation par l’archevêque de Marinis des deux chaires de théologie et de philosophie scolastiques, pour lesquelles il avait été versé entre les mains des consuls, par l’intermédiaire du primicier, des sommes diverses s’élevant ensemble à
- ↑ Savoir : la communauté de Cavaillon, 90 livres ; celle de Velleron, 30 livres ; Entraigues, 21 livres ; le Pont de Sorgues, 21 livres. V. les budgets de 1730 à 1790. A. V. D 194 et 195.
- ↑ Ibid.
- ↑ Ass. du Collège des docteurs du 14 nov. 1722. Pendant la peste, les professeurs n’avaient pas fait leurs cours et n’avaient pas été payés. On décida de « mettre à constitution de rentes » les sommes que le primicier avait entre les mains et dont les revenus seraient destinés à payer le complément des honoraires du régent des Institutes. A. V. D 33, fo 67.