servi de classe autrefois. Il s’agissait simplement de l’ancienne classe de théologie, abandonnée depuis 1665. Les Dominicains s’engageaient à la faire réparer à leurs frais, à la meubler de bancs, à y faire installer une chaire. Malgré une assez vive opposition, le Collège des docteurs en droit agréa cette requête en réservant d’ailleurs tous les droits de l’Université[1]. C’est dans cette salle que jusque vers la fin du xviiie siècle, se donna l’enseignement philosophique. À cette époque le professeur émigra au sud de la place des Études, à côté de l’auditoire du droit.
Quant à la Faculté de médecine, son installation matérielle fut dès l’origine et resta toujours insuffisante, malgré les tentatives faites à diverses reprises pour la compléter. Elle occupait encore au xviiie siècle, un fort mauvais local dit « des chirurgies », qui chaque jour devenait insuffisant. Elle fut transférée vers 1655, dans une salle plus convenable située à l’angle oriental de la place des Études. À cette salle on fit une porte neuve qu’on orna d’inscriptions magnifiques[2] ; mais l’aménagement intérieur ne répondait pas, ou du moins ne répondit pas longtemps à ces superbes dehors. Dès 1683, en effet, on observe que les bancs de la classe de médecine sont presque tous rompus et on délibère de les réparer[3]. Vingt ans plus tard, c’est le bâtiment lui-même qui menace ruine ; les écoliers n’y veulent plus entrer de peur d’être « accablés ». On vote des réparations nécessaires et, en attendant qu’elles soient faites, on transfère les cours de médecine dans la grande salle des Assemblées[4]. Mais déjà une salle unique paraissait bien