travers cinq siècles, a subi plus d’un changement. Néanmoins, et malgré les désastres du xvie siècle, où un moment, l’Université sembla devoir périr, il n’y a pas de solution de continuité dans son histoire. D’étroits liens unissent les différentes phases qu’on y peut apercevoir ; même quand ils semblent se relâcher et près de se rompre, ces liens sont visibles et il est aisé de les saisir. Insuffisants pour une histoire générale, les documents qui nous restent de l’époque primitive jettent sur les temps plus voisins du nôtre assez de lumière pour prévenir toutes les erreurs.
On ne s’est guère servi pour ce travail que de documents originaux. Les uns — ce sont les plus nombreux — sont encore inédits ; ils appartiennent aux Archives du département de Vaucluse ou au Musée Calvet d’Avignon. Les autres, empruntés d’ailleurs aux mêmes dépôts, ont été publiés dans les recueils de MM. Marcel Fournier et Laval.
Il faudrait, pour donner une idée exacte de l’importance des premiers de ces documents reproduire ici l’Inventaire analytique qu’en a récemment donné M. Duhamel. (Archives départementales de Vaucluse, Série D, nos 1 à 200.) Bornons-nous, parmi les liasses et les registres les plus importants, à citer ceux qui suivent :
Nos 29 à 35. Registres des délibérations du Collège des docteurs agrégés en droit de 1603 à 1791 (très complets à partir de 1620).