quand les deux offices de secrétaire et de bedeau furent réunis dans les mêmes mains, les titulaires de l’emploi unique se trouvèrent de nouveau fort occupés. Ils durent rédiger les actes officiels, diplômes, certificats et attestations d’études, vaquer à la correspondance, surveiller la tenue des registres, collationner les actes notariés « les insérant dans un livre à ce uniquement destiné », classer et « mettre en liasses » les autres documents, noter, à l’occasion, les événements remarquables ou simplement intéressants[1], préparer enfin les comptes annuels des primiciers. Les habitudes d’ordre et de méthode dont ils ne se départirent jamais leur permirent de rendre à ces magistrats des services signalés. Mais leur titre le plus durable peut-être à la reconnaissance de l’Université, c’est le soin avec lequel la plupart d’entre eux, — tels les Bernard et les Chambaud, annalistes prolixes, mais d’une conscience admirable, — rédigèrent les délibérations du Collège. Dans leurs procès-verbaux, la corporation retrouvait écrite au jour le jour l’histoire de sa vie avec les preuves de sa noblesse et de sa grandeur : ils restent pour l’historien un inépuisable répertoire d’informations d’un inappréciable intérêt.
Le bedeau secrétaire était encore devenu, vers 1625, « garde des clés. » Ces fonctions, sur lesquelles les Archives universitaires donnent peu de détails, firent du bedeau une sorte de conservateur des bâtiments, au bon entretien desquels il devait veiller, provoquant les réparations nécessaires et surveillant leur exécution[2]. Il était aussi chargé de la comptabilité de l’Université ; il tenait compte des recettes et des dépenses effectuées par les primiciers. Parfois des sommes importantes