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pièces qui nous restent des renseignements précis sur l’organisation intérieure des Facultés de théologie, de médecine ou des arts avant 1600.

Au contraire, pour les xviie et xviiie siècles, les documents abondent et se succèdent avec une majestueuse continuité. Plusieurs générations d’intelligents secrétaires-bedeaux ont tenu avec un soin pieux les registres des Assemblées du Collège des docteurs en droit ; leurs procès-verbaux offrent un tableau à peu près complet de la vie intérieure de la corporation universitaire ; on y rencontre la trace de tous les événements qui l’agitèrent, de toutes les luttes qu’elle eut à soutenir, l’écho de ses triomphes comme celui de ses défaites.

Pour les Facultés de théologie, de médecine ou des arts, il n’existe pas de registres pareils. Leurs délibérations sont parfois inscrites parmi celles du Collège, mais on y devine bien des lacunes. En revanche, les registres des gradués, surtout depuis 1651, les matricules des inscriptions d’étudiants depuis 1730, nous donnent une idée exacte de l’activité de ces Facultés, comme de celle de la Faculté de droit, au moins en ce qui concerne les examens et la délivrance des diplômes. Les programmes annuels des cours, dont nous avons la collection pour tout un siècle (1690-1790) nous disent quelle était la matière de l’enseignement. Des recueils de leçons de droit canonique ou civil, de théologie, de médecine et de philosophie, conservés au Musée Calvet, achèvent de nous éclairer sur la méthode et les tendances des professeurs.