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lier, on appelle celui dont il s’agit uniformément accéléré, par la raison que nous verrons dans un moment.

Si l’on représente ici le temps par l’abscisse et l’espace parcouru par l’ordonnée d’une courbe, on voit que cette courbe sera une parabole dont le paramètre sera et dont l’axe principal sera l’axe des ordonnées

Le mouvement le plus simple, après celui que nous venons de considérer, serait celui où l’on aurait mais la nature ne nous offre aucun mouvement simple de cette espèce, et nous ignorons ce que le coefficient pourrait représenter, en le considérant d’une manière absolue et indépendante des vitesses et des forces.

Ce sont là les mouvements simples dont toutes les autres espèces de mouvement peuvent être regardées comme composées, et l’art de la Mécanique consiste dans cette composition et décomposition, d’où résultent les rapports entre les temps, les espaces, les vitesses et les forces.

3. Si l’on réunit les deux espèces de mouvement que nous venons de considérer, on aura le mouvement représenté par l’équation

qui sera, par conséquent, composé d’un mouvement uniforme et d’un mouvement uniformément accéléré, et qui résultera de la réunion des deux causes qui peuvent produire chacun d’eux en particulier, c’est-à-dire d’une vitesse proportionnelle à primitivement imprimée, et d’une force accélératrice proportionnelle à agissant continuellement sur le mobile.

La nature nous offre aussi la composition de ces deux mouvements dans les corps pesants lancés verticalement de haut en bas ou de bas en haut, en faisant abstraction de la résistance de l’air et de toute autre cause étrangère. Dans les corps lancés verticalement de haut en bas, la force agit dans la direction même du mouvement, comme nous le supposons ; mais, dans les corps lancés verticalement de bas en