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Or l’équation

est toujours résoluble en nombres entiers, comme nous l’avons démontré dans le no 23 ; et, pour trouver les plus petites valeurs de et de qui y peuvent satisfaire, il n’y aura qu’à convertir la fraction en fraction continue par la méthode du no 4, et en déduire ensuite la série des fractions principales convergentes vers la même fraction par les formules du no 10 ; la dernière de ces fractions sera la fraction même et, si l’on désigne l’avant-dernière par on aura, par la loi de ces fractions (no 12),

le signe supérieur étant pour le cas où le quantième de la fraction est pair, et l’inférieur pour celui où ce quantième est impair.

Ces valeurs de et de étant ainsi connues, on aura donc d’abord

et, prenant ensuite ces valeurs pour et on aura, en général (no 42),

expressions qui renfermeront nécessairement toutes les solutions possibles en nombres entiers de l’équation proposée.

Au reste, pour ne laisser aucun embarras dans la pratique de cette méthode, nous remarquerons que, quoique les nombres et puissent être positifs ou négatifs, on peut néanmoins les prendre toujours positivement, pourvu qu’on donne des signes contraires à si est négatif, et à si est négatif.

Exemple.

44. Pour donner un exemple de la méthode précédente, nous prendrons celui du no 14 du Chapitre Ier du Traité précédent, où il s’agit de