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satellite qui tournerait autour de cette planète, peut-être le plus exact que l’Astronomie puisse fournir ; mais, en attendant que des observations sûres et continuées au moins pendant un ou deux siècles nous mettent en état de profiter du moyen que nous venons de proposer pour connaître un élément si important du système du monde, nous allons examiner ce qui résulte de quelques autres phénomènes qui peuvent conduire aussi à la même connaissance, parce qu’ils dépendent en grande partie de l’action de Vénus.

XIII.

Le premier et le plus important de ces phénomènes est le mouvement d’apogée du Soleil, qui paraît assez bien déterminé et que les dernières Tables de Mayer font de par an. Il n’est pas douteux que ce mouvement ne soit dû à l’action des planètes sur la Terre, parmi lesquelles Jupiter et Vénus sont celles qui doivent produire le plus grand effet, la première à raison de sa grosseur, et la seconde à raison de sa proximité. M. de Laplace, qui a calculé cet effet dans un Mémoire imprimé parmi ceux des Savants étrangers de l’année 1773, trouve, pour le mouvement annuel de l’apogée du Soleil par rapport aux étoiles fixes, en vertu des actions réunies de Jupiter et de Saturne, la quantité

en représentant par le rapport de la masse de Vénus à celle du Soleil. Faisant donc cette quantité la précession annuelle des équinoxes qui, suivant Mayer, est de on a l’équation

d’où l’on tire

quantité qui n’est que tant soit peu plus petite que celle que nous avons employée dans notre théorie des mouvements des nœuds, celle-ci étant de (no IX).