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de Jupiter et de Saturne à leurs planètes principales et les distances de ces planètes au Soleil, ces rapports sont mesurés par les plus grandes élongations des satellites à leurs planètes principales dans le temps des quadratures de ces planètes, et les observations les plus récentes les ont diminuées un peu, ce qui a dû diminuer aussi, dans la raison triplée, les rapports entre les masses de Jupiter et de Saturne et celle du Soleil ; mais la différence entre les dernières déterminations et celle de Newton n’est pas, à beaucoup près, aussi considérable pour ces masses que pour celles de la Terre et du Soleil.

IX.

Puis donc que le mouvement des nœuds de l’orbite de la Terre et la diminution séculaire de l’obliquité de l’écliptique qui en résulte ne sont pas simplement proportionnel à la masse absolue de la planète qui les produit, mais au rapport de cette masse à celle du Soleil, il faut, pour réduire les résultats de M. de Lalande du no V à ce qu’ils doivent être, en employant les masses qu’il a données dans la Connaissance des Temps de 1774, les multiplier respectivement par les rapports entre les dernières masses et les premières, mais en prenant dans l’évaluation de ces masses celle du Soleil pour l’unité, et non pas celle de la Terre, comme on le pratique ordinairement.

Or (la masse du Soleil étant ) je trouve, pour les masses de Saturne, Jupiter, Mars, Vénus et Mercure, telles que M. de Lalande les a employées dans ses premiers calculs, les nombres

et pour les mêmes masses, telles qu’elles résultent des dimensions données dans la Connaissance des Temps de 1774, ceux-ci

Ainsi il faudra multiplier respectivement les nombres (no V)