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Aussi, Wallis remarque-t-il expressément qu’on peut employer à volonté les limites en plus ou en moins pour les nombres et il propose même ce moyen comme propre à abréger souvent le calcul c’est aussi ce que Euler fait observer dans le no 102 et suivant du Chapitre cité ; cependant je vais faire voir par un exemple qu’en s’y prenant de cette manière on peut risquer de ne jamais parvenir à la solution de l’équation proposée.

Prenons l’Exemple du no 101 du même Chapitre, où il s’agit de résoudre une équation de cette forme

On aura donc et, négligeant le terme constant donc et prenons la limite en moins, et faisons et ensuite substituant donc cette valeur, on aura

donc

ou bien, en rejetant le terme constant

et

Prenons de nouveau la limite en moins, et faisons la dernière équation deviendra

où l’on voit d’abord qu’on peut supposer et ainsi l’on aura

Maintenant reprenons la première transformée

où nous avons vu que et et, au lieu de prendre la limite en