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RECHERCHES

SUR

LA LIBRATION DE LA LUNE,

DANS LESQUELLES ON TÂCHE DE RÉSOUDRE

LA QUESTION PROPOSÉE PAR L’ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES
POUR LE PRIX DE L’ANNÉE 1764[1].


(Prix de l’Académie Royale des Sciences de Paris, tome IX, 1764.)


Séparateur


I.

Cet écrit a pour objet d’examiner les différents mouvements, apparents ou réels, que la Lune peut avoir autour de son centre. Je suppose d’abord que cette Planète a une figure quelconque ; et je cherche le mouvement qu’elle doit recevoir de l’action de la Terre et du Soleil. Quoiqu’un très-grand Géomètre ait déjà donné des méthodes et des for-

  1. Dans ce premier travail sur la libration de la Lune, Lagrange donne une explication satisfaisante du phénomène de l’égalité entre les mouvements moyens de translation et de rotation de la Lune mais il n’est pas aussi heureux à l’égard du phénomène de l’égalité entre le mouvement des nœuds de l’équateur lunaire et celui des nœuds de l’orbite de la Lune sur l’écliptique.

    Il fallait de nouveaux efforts pour obtenir une solution complète du Problème du mouvement de l’axe lunaire. L’illustre Auteur y a consacré assurément de longues méditations, car ce n’est que seize années plus tard qu’il présenta à l’Académie de Berlin sa célèbre Théorie de la libration de la Lune. (Œuvres de Lagrange, t. V, p. 1.)

    (Note de l’Éditeur.)