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éléments de cette comète toutes les données nécessaires pour le calcul de ses perturbations. Comme, dans le Programme de 1778, on n’exige pas que les concurrents donnent les résultats numériques de ce calcul, je m’abstiens d’entrer dans aucun détail à cet égard ; mais je me flatte qu’il n’y aura point de calculateur tant soit peu intelligent qui ne soit en état d’appliquer à la comète dont il s’agit la Théorie exposée dans cet Ouvrage.

Tels sont les principaux objets du travail que je soumets au jugement de l’Académie ; j’en serai suffisamment récompensé si cette illustre Compagnie daigne l’honorer de quelque attention.


section première.
équations différentielles du mouvement d’une comète autour du soleil, en ayant égard aux perturbations qu’elle peut éprouver par l’action des planètes.

1. Je prends la masse du Soleil pour l’unité, et je nomme la masse de la comète, les masses des planètes perturbatrices. Il est clair que ces quantités doivent être des fractions très-petites, puisqu’elles expriment les rapports des masses de la comète et des planètes à la masse du Soleil ; en effet on sait que Jupiter, la plus grosse de toutes les planètes, a environ mille fois moins de masse que le Soleil ; et quant aux masses des comètes, quoiqu’elles soient inconnues, on ne peut guère les supposer plus grandes que celle de Jupiter, autrement il pourrait résulter de leur attraction des dérangements sensibles dans les orbites des planètes ; ce que les observations n’ont pas encore fait connaître, et ce qu’on ne suppose pas d’ailleurs qui arrive dans le Problème des comètes, tel qu’on l’a envisagé jusqu’à présent.

Nous regarderons donc dans la suite et nous traiterons les quantités comme des quantités très-petites, dont il sera permis de né-