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rement cette équation, en conservant néanmoins le mouvement moyen, tel que Mayer l’a établi, lequel paraît assez bien d’accord avec les observations de ces deux derniers siècles, pour lesquelles l’équation séculaire est d’ailleurs presque insensible.

En effet le savant Astronome dont j’ai parlé ci-dessus, ayant comparé avec les Tables de Mayer les observations de quelques éclipses de Lune du xive et du xvie siècle, rapportées par Riccioli dans son Almageste, a trouvé les résultats suivants


La première de ces quatre éclipses a été observée à Mellicum, en Autriche, par Purbach et Regiomontanus, la seconde à Padoue par Regiomontanus, la troisième à Rome par Copernic, et la quatrième à Uranibourg par Tycho.

On voit d’abord que les erreurs des Tables de Mayer sont très-petites, et que, de plus, elles sont les unes positives et les autres négatives ; ce qui prouve que l’époque et le moyen mouvement sont assez bien établis ; il n’y a que l’observation de 1500 pour laquelle l’erreur des Tables est un peu sensible ; mais je crois qu’il faut la rejeter plutôt sur l’observation même, qui n’est rapportée par Copernic (De Revolutionibus orbium cœlestium, Livre Chapitre IV) que d’une manière un peu vague, d’autant plus que, cette éclipse n’ayant pas été totale comme les autres, il lui aura été difficile d’en fixer le temps du milieu.


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