vationibus eclipsium babylonicis cum iis Albategnii et cum hodiernis, Halleyus noster motum medium Lunæ cum motu diurno Terræ collatum paulatim accelerari, primus omnium, quod sciam, deprehendit, page 481. Mais, soit que ce grand Astronome n’ait pas cru pouvoir entièrement compter sur l’exactitude des observations qui lui avaient donné l’accélération de la Lune, soit qu’il ait regardé cette accélération comme trop peu sensible pour qu’on dût en tenir compte dans le calcul du lieu de cette planète, il est certain qu’il n’y a eu aucun égard dans les Tables qu’il en a publiées depuis. Cependant la remarque de M. Halley n’est pas demeurée infructueuse deux savants Astronomes, MM. Dunthorne et Mayer, ayant entrepris d’examiner de nouveau ce point important de la Théorie de la Lune, ont non-seulement reconnu l’existence de l’équation séculaire de cette planète, ils en ont de plus déterminé la quantité le premier l’a fixée à secondes pour le premier siècle, et le second à secondes dans ses premières Tables, et ensuite à secondes dans les dernières ; et comme les Tables de la Lune de M. Mayer ont été généralement adoptées par les Astronomes, l’accélération du mouvement de la Lune est maintenant regardée comme un fait dont il semble qu’il ne soit presque pas permis de douter.
M. de la Lande a néanmoins remarqué, dans son Astronomie, qu’il restait encore quelque incertitude sur les observations qui ont servi à déterminer ce nouvel élément de la Théorie de la Lune, et qui se réduisent à deux éclipses de Soleil observées en et près du Caire, par Ibn Jonis, Astronome du calife d’Égypte Aziz ; comme ces observations sont les seules que nous ayons pour servir de terme de comparaison entre les anciennes observations des Babyloniens et celles de ces derniers temps, il faut avouer que, si l’on était obligé de les rejeter, on perdrait les principales et même les uniques preuves décisives que l’on ait de l’accélération du moyen mouvement de la Lune ; car je ne puis croire, avec M. Mayer, que cette question puisse se décider par la simple comparaison des observations du siècle passé avec celles de ce siècle, les variations qui peuvent se trouver dans le mouvement moyen de la Lune, dans le court espace d’un siècle, étant nécessairement trop petites pour