trois axes de rotation possibles, qui sont perpendiculaires entre eux, et qu’on nomme les axes principaux du corps ; donc il faudra que l’axe de la Lune et les deux diamètres de son équateur coïncident exactement, ou à très-peu près, avec les axes principaux de cette Planète ; dans le premier cas les constantes seront nulles, et dans le second elles seront seulement très-petites. Or il est naturel de supposer le premier cas : 1o parce qu’en faisant les trois équations du numéro précédent se simplifient beaucoup, en sorte que le mouvement de rotation de la Lune autour de son axe, et le mouvement de cet axe par rapport a l’écliptique, deviennent les plus simples, et en même temps les plus indépendants entre eux qu’il est possible ; circonstance qu’on suppose tacitement avoir lieu, lorsqu’on cherche à déterminer ces mouvements d’après les observations ; 2o parce qu’en supposant que la Lune ait la figure qu’elle aurait prise étant fluide, en vertu des lois de l’Hydrostatique, les constantes sont nulles, comme nous l’avons vu plus haut (63).
Par ces raisons donc, nous ferons dans les trois équations du numéro précédent ce qui les réduira à ces trois-ci
dont la première donnera immédiatement la valeur de et dont les deux autres donneront celles de et les valeurs de étant déjà connues par les formules du no 59.
75. Il ne sera question ici que de la libration physique et réelle de la Lune, c’est-à-dire de celle qui vient des inégalités réelles de la rotation de cette Planète autour de son axe ; la libration connue des Astronomes