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MÉMOIRE
SUR UNE
QUESTION CONCERNANT LES ANNUITÉS.


(Nouveaux Mémoires de l’Académie royale des Sciences et Belles-Lettres
de Berlin
, années 1792 et 1793.)


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Ce Mémoire a été lu à l’Académie il y a plus de dix ans. Comme il n’a pas été imprimé dans le temps, j’ai cru pouvoir le lui présenter de nouveau, à cause de l’utilité dont les formules et les Tables qu’il contient peuvent être dans différentes occasions.

1. Voici l’objet de la question :

On demande la valeur présente d’une annuité constituée sur une ou plusieurs têtes dont les âges sont donnés, à condition qu’elle ne commence à courir qu’après la mort d’une autre personne d’un âgé donné, et qu’elle cesse aussitôt que toutes les personnes, sur lesquelles l’annuité est constituée, auront passé un âge donné.

Pour se faire une idée plus nette de l’état de la question, on n’a qu’à supposer qu’un père veuille assurer à ses enfants une rente annuelle payable seulement après sa mort, et jusqu’à ce que le plus jeune ait atteint un âge donné, par exemple celui de la majorité ; il s’agit de déter-