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corps grave acquerrait en tombant de la moitié de la hauteur (no 8, Section première), c’est-à-dire de la moitié de la hauteur de l’eau dans le canal. De sorte qu’il y a à cet égard une parfaite analogie entre la propagation du son et celle des ondes, la vitesse de celle-là étant due à la hauteur de l’air supposé homogène, et la vitesse de celle-ci étant due à la hauteur de l’eau dans le canal.

7. Au reste, quoique la Théorie précédente soit fondée sur la supposition que la profondeur de l’eau dans le canal soit très-petite, elle pourra néanmoins toujours avoir lieu, si dans la formation des ondes l’eau n’est ébranlée et remuée qu’à une profondeur très-petite ; ce qui paraît trèsnaturel à cause de la ténacité et de l’adhérence mutuelle des parties de l’eau, et ce qui se trouve d’ailleurs confirmé par l’expérience, même à l’égard des grandes ondes de la mer. Ainsi, la vitesse des ondes étant connue par l’expérience, on pourra déterminer réciproquement la profondeur à laquelle l’eau sera agitée dans leur formation, cette profondeur étant toujours double de la hauteur due à la vitesse observée. (Voyez nos Recherches sur le mouvement des fluides dans le volume de cette Académie pour l’année 1781[1], où la Théorie des ondes est traitée d’une manière plus directe et plus générale que nous ne l’avons fait ici.)


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  1. Œuvres de Lagrange, t. IV, p. 695.