Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 5.djvu/600

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que l’on veut. Or c’est ce qui est contraire aux phénomènes connus de la production et de la propagation du son.

Il s’ensuit de là que, pour avoir une Théorie conforme à l’expérience et propre à expliquer les principales propriétés du son, on ne doit pas supposer que la courbe soit un cercle, ni même que ce soit une autre courbe rentrante quelconque ; au contraire il faudrait que cette courbe demeurât indéterminée et arbitraire, pour pouvoir représentera les ébranlements primitifs de la ligne sonore et fournir une solution générale, quels que puissent être ces ébranlements.

6. Il s’agit donc de voir jusqu’à quel point les propositions de Newton peuvent subsister, abstraction faite de la nature particulière de la courbe

Pour cela nous supposerons donc, en général, avec lui que les points de la ligne sonore parviennent en au bout d’un temps quelconque, représenté par l’arc de la courbe (fig. 3), en sorte

Fig. 3.
courbe en cloche couchée découpée en 5 verticalement
courbe en cloche couchée découpée en 5 verticalement

qu’ayant pris dans cet arc les parties égales lesquelles soient dans une raison constante avec les petites lignes égales et ayant mené les ordonnées on ait

on aura ainsi

de sorte que l’expansion de la partie dans le lieu sera à son expansion moyenne comme à et par conséquent la force élastique