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conde, je fais voir comment cette même Théorie peut s’appliquer aussi au mouvement des ondes.


section première.
de la propagation du son.

1. Newton considère une ligne physique d’air ou d’un milieu élastique quelconque dont l’élasticité soit en raison directe de la densité ; et il imagine que tous les points physiques de cette ligne soient ébranlés successivement et agités par des mouvements semblables, en sorte qu’ils fassent chacun une oscillation entière, composée de l’allée et du retour. Il suppose ensuite que ces oscillations suivent les mêmes lois que celles des pendules suspendus entre les cycloïdes, et, comparant la force accélératrice de chaque point physique du milieu, due à l’élasticité, avec la force accélératrice du pendule correspondant, due à la gravité, il conclut de l’égalité de ces forces que la supposition est légitime, et que par conséquent le milieu doit être en effet mû de la sorte. C’est le sujet de la Proposition XLVII ; et voici comment il la démontre.

2. Soient (fig. 1) deux points physiques de la ligne tels que le point ne commence à s’ébranler que lorsque a fini son oscillation

Fig. 1.
droite et divers point (propagation du son)
droite et divers point (propagation du son)

et soient trois points quelconques intermédiaires, et placés à des distances égales supposées très-petites.

Soient maintenant les espaces égaux très-petits dans lesquels ces points vont et viennent à chaque oscillation par un mouvement réciproque, et les lieux quelconques intermédiaires de ces mêmes points ; de manière que les petites lignes physiques ou les par-