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tions des éléments des Planètes et principalement celles des excentricités et des aphélies.

Ce n’est pas que Newton n’ait entrevu lui-même l’usage qu’on pouvait faire de cette Proposition pour déterminer les dérangements des Planètes car il ajoute dans le Corollaire quatrième que, si le corps est continuellement troublé dans sa révolution par quelque force qui lui soit imprimée extérieurement, on connaîtra à peu près la courbe qu’il décrira, en prenant les changements que cette force produit dans plusieurs points quelconques, et en estimant par l’ordre de la série les changements continuels dans les lieux intermédiaires. Mais cette manière d’envisager le Problème serait peu exacte, et s’appliquerait difficilement aux Planètes en tant qu’elles sont dérangées par l’action continuelle de leur attraction réciproque. Aussi personne, que je sache, n’a cherché à faire cette application, ni à déduire des Théorèmes de Newton une Théorie qui en découle naturellement.

3. Nous commencerons par rappeler la construction qu’il donne pour déterminer la section conique, lorsqu’on connaît la vitesse et la direction dans un point donné.

Que soit ce point (fig. 1), et que le corps en parte suivant la direction

Fig. 1
détermination de la section conique connaissant vitesse et direction
détermination de la section conique connaissant vitesse et direction

tion et avec une vitesse capable de lui faire décrire la petite ligne dans un espace de temps infiniment petit. Que dans le même temps la force centripète tendante au foyer lui fasse décrire l’espace ayant