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THÉORIE GÉOMÉTRIQUE
DU
MOUVEMENT DES APHÉLIES DES PLANÈTES
POUR SERVIR D’ADDITION
AUX PRINCIPES DE NEWTON.


(Nouveaux Mémoires de l’Académie royale des Sciences et Belles-Lettres
de Berlin
, année 1786.)


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La Théorie du mouvement des aphélies est une des parties les plus importantes du Système du monde. Si les Planètes n’étaient soumises qu’à l’action du Soleil, leurs aphélies seraient immobiles. Mais l’observation a montré que les aphélies changent de place et il est naturel de regarder ce déplacement comme un effet de l’attraction mutuelle des Planètes. La détermination précise de cet effet est un Problème dont les difficultés n’ont pu être vaincues que dans ces derniers temps par le moyen d’une analyse aussi délicate que pénible[1]. Si cette analyse ne laisse rien à désirer pour la solution complète de la question, on peut néanmoins désirer encore une solution plus simple, plus à portée des Astronomes, une solution surtout du genre de celles des Principes mathématiques, et qui puisse servir de supplément à ce grand Ouvrage. Un siècle s’est bientôt écoulé depuis qu’il a vu le jour, et un grand nombre

  1. Voyez la Théorie des variations séculaires, page 125 de ce volume.