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donc diminuer les coefficients de cette formule dans le rapport des nombres à pour pouvoir la comparer avec la nôtre, et elle deviendra alors

laquelle s’accorde, à quelques centièmes de seconde près, avec celle que nous avons trouvée de sorte que cet accord peut servir de confirmation à l’exactitude de toutes les deux.

Au reste Clairaut n’avait adopté pour la masse de Vénus la valeur rapportée que pour simplifier sa formule en réduisant le coefficient du premier terme à et afin d’en faciliter par là la comparaison avec les observations. L’abbé de la Caille remarqua bientôt que la Table construite sur la formule de Clairaut donnait des résultats trop forts, et en substitua dans ses Tables du Soleil une autre qui peut se réduire à cette formule

laquelle ne diffère de celle de Clairaut qu’en ce que tous les coefficients sont diminués dans le rapport de à

Mayer a conservé la même Table dans son Recueil des Tables solaires, mais en réduisant encore les valeurs des équations aux deux cinquièmes ; car la plus grande équation, qui dans la Table de la Caille est de n’est plus que de dans celle de Mayer.

Ainsi, suivant la Caille, la masse de Vénus serait de et suivant Mayer elle ne serait que de Celle que nous avons adoptée est entre ces deux-ci, mais beaucoup plus près de la première que de la seconde et l’on peut voir, dans la seconde Partie de la Théorie des variations séculaires, comment nous avons été conduits à cette détermination, qui a d’ailleurs l’avantage de donner des résultats conformes aux observations relativement à un des principaux points de la Théorie du Soleil, le mouvement de son apogée.