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pour la valeur de en secondes qu’il faudra substituer dans la formule précédente. Ainsi l’on aura

Correction de la longitude de Mars due à l’action de la Terre et dépendante uniquement de la distance de Mars à la Terre

où l’on se souviendra que le lieu moyen ♁ de la Terre est à degrés de celui du Soleil.

Cette correction ne monte, comme on voit, qu’à environ dans les quadratures de Mars et de la Terre, où elle est à très-peu près la plus grande ; elle est donc peu importante dans l’état actuel de l’Astronomie, mais elle peut le devenir davantage lorsque la précision des observations, qui paraît augmenter de jour en jour, mettra en état de tenir compte des secondes dans les lieux des Planètes.

15. M. de Lalande ayant aussi calculé l’effet de l’attraction de la Terre sur Mars dans les Mémoires de l’Académie des Sciences de Paris, année 1761, a trouvé pour la partie dépendante de la distance ou commutation de Mars à la Terre les termes

dont les coefficients sont plus que doubles de ceux que nous venons de trouver pour les termes semblables.

Cette différence vient uniquement de ce que M. de Lalande a employé pour le rapport de la masse de la Terre à la masse du Soleil celui que Newton avait donné d’après la parallaxe du Soleil supposée de mais cette parallaxe ayant été rabaissée à par les observations des derniers passages de Vénus, le rapport dont il s’agit a dû être diminué dans la raison des cubes des parallaxes ; ce rapport étant suivant Newton de à et suivant nos déterminations de à il s’ensuit que les coefficients de la formule de M. de Lalande doivent être