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26. On voit, par la forme des équations du no 11, que les termes différentiels et indépendants des forces perturbatrices viennent uniquement de la quantité ainsi la difficulté se réduit à faire en sorte que cette quantité soit elle-même exprimée par des fonctions sans sinus et cosinus de quelques variables, qui doivent rester très-petites ; pour cela il faudra que la quantité et par conséquent chacune des trois quantités soit de la forme dont il s’agit. Or je remarque qu’en appliquant à la Lune les formules du no 23, l’angle qui exprime l’inclinaison de l’équateur lunaire sur le plan de l’écliptique sera toujours très-petit et au-dessous de degrés d’après les observations ; d’où il s’ensuit que, si l’on prenait pour inconnues à la place de deux des trois angles les deux quantités ou les deux ces nouvelles variables auraient la condition demandée, et il ne resterait plus qu’à faire en sorte que les sinus et cosinus du troisième angle disparaissent entièrement des trois quantités

Il est vrai que si l’on voulait appliquer les mêmes formules à la Terre, à l’égard de laquelle serait égal à l’obliquité de l’écliptique, qui est de les quantités ne seraient plus si petites, par conséquent la première approximation ne serait pas à beaucoup près aussi exacte que pour la Lune ; mais il n’y aurait alors qu’à pousser l’approximation plus loin par les méthodes connues.

Quant à l’autre condition qui regarde l’évanouissement des sinus et cosinus, pour peu que l’on considère nos formules, on s’apercevra aisément qu’elle se trouvera remplie en prenant pour inconnues les deux quantités

avec la somme des deux angles et car il arrivera nécessairement que les sinus et cosinus de s’en iront des expressions de

Mais au lieu de prendre pour inconnues les deux quantités et il vaudra mieux, pour éviter les radicaux, prendre ces deux-ci