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que de il n’en résulterait pas une seconde de différence dans les coefficients de la formule générale. Il serait, au reste, très-facile d’y avoir égard si on le jugeait nécessaire. Il faudrait aussi, pour plus d’exactitude, comme est exprimé en nombres d’années Juliennes, faire égal au rapport de l’année tropique de à l’année Julienne de mais, outre que l’année tropique est variable, il ne pourrait jamais résulter de là que des corrections tout à fait insensibles. On aura ainsi la formule suivante

Diminution de l’année.

La valeur de cette formule étant retranchée de la longueur moyenne de l’année, on aura la longueur vraie, donnée par l’observation. Or, en faisant ce qui répond à 1700, la formule donne ainsi ajoutées à l’année moyenne, donneront la longueur de l’année 1700, et réciproquement si on les retranche de celle-ci on aura celle-là.

D’où je conclus qu’en ajoutant à la formule précédente, on aura la quantité dont l’année tropique doit diminuer dans l’espace de années Juliennes comptées depuis 1700 en prenant positif, ou avant cette époque en faisant négatif, c’est-à-dire la quantité qu’on doit retrancher de la longueur de l’année 1700 pour avoir celle de l’année ième.

Cette formule donne, pour l’espace de plusieurs siècles, une diminution dans la longueur de l’année, laquelle peut aller à deux minutes et au delà ; ce qui paraît conforme aux observations anciennes, qui, comme l’a remarqué M. Bailly, s’accordent toutes à faire l’année plus longue de quelques minutes qu’elle ne l’est aujourd’hui ; mais, en général, elle n’indique que des alternatives de diminution et d’augmentation, dont il