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en particulier, parce qu’il s’y trouve confondu avec celui des mêmes points qui résulte du déplacement de l’équateur ; la différence de ces deux mouvements, dont le premier est direct et l’autre rétrograde, forme la rétrogradation totale des points équinoxiaux, qui est évaluée à par an. On. voit donc seulement par notre Théorie que cette quantité n’est qu’une partie de celle qui est due au mouvement de l’axe de la Terre autour des pôles de l’écliptique ; et qu’il y faut ajouter environ un quart de seconde pour avoir l’effet entier de l’action du Soleil et de la Lune sur l’équateur.

39. Il resterait encore à examiner les mouvements des nœuds des Planètes mais il y a ici, comme sur les mouvements des aphélies, trop peu d’accord entre les résultats des différentes observations, pour en pouvoir rien conclure pour ou contre la Théorie ; l’incertitude est même beaucoup plus grande relativement aux nœuds que par rapport aux aphélies, à cause de la mobilité de l’écliptique elle-même, à laquelle il ne paraît pas que les Astronomes aient encore eu égard. Ainsi, jusqu’à ce que de nouvelles recherches de leur part jointes à de nouvelles observations aient fixé ces éléments avec plus de précision, il serait peut-être mieux de s’en rapporter là-dessus uniquement à la Théorie, et d’adopter pour les mouvements des aphélies et des nœuds les quantités que nous avons trouvées d’après les valeurs les plus probables des masses des Planètes.


SECTION TROISIÈME.

EXPRESSIONS GÉNÉRALES ET COMPLÈTES DES VARIATIONS SÉCULAIRES DES ÉLÉMENTS DES SIX PLANÈTES PRINCIPALES, POUR UN TEMPS INDÉFINI.

40. Les résultats trouvés, dans la Section précédente, pour les variations annuelles des éléments des six Planètes principales ne peuvent servir, comme nous l’avons remarqué, que pendant quelques siècles avant ou après l’époque de 1700, à laquelle ils se rapportent ; ainsi l’on ne saurait connaître par leur moyen la période de ces variations, ni par con-