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Selon les Tables Astronomiques, on a

La Théorie donne, en négligeant les centièmes de seconde,

ainsi, pour que cette quantité allât au delà d’une minute, il faudrait donner des valeurs assez grandes positives à et et assez grandes négatives à maisen faisant et égaux à et égaux à ce qui reviendrait à supposer les masses de Jupiter et de Mars doubles, et celles de la Terre et de Mercure nulles, on n’aurait qu’environ ce qui est encore assez éloigné des observations.

De là, et du peu d’accord qu’il y a entre les résultats des différentes observations et les éléments des différentes Tables, je conclus que le mouvement de l’aphélie de Vénus est encore trop peu connu, et qu’il serait peut-être mieux de le déterminer uniquement d’après la Théorie en le réduisant à ou à peu près.

35. Il n’y a guère plus d’accord entre les Astronomes relativement à l’aphélie de Mercure.

Cassini, l’ayant fixé à pour le 9 novembre 1690, a trouvé que cette époque, combinée avec un mouvement annuel de répondait assez bien aux passages observés dans le dernier siècle et au commencement de celui-ci.

M. de Lalande, par les passages de 1740, 1743 et 1753, a déterminé cet aphélie pour le 6 mai 1753 à et cette époque, comparée à la précédente, donne un mouvement annuel de Cependant M. de Lalande le réduit à pour mieux accorder les observations modernes avec celles de Ptolémée.

Enfin Halley ne fait ce mouvement que de et il paraît néanmoins que ses Tables représentent assez bien les différents passages vprivés dans ces deux derniers siècles.