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Si l’on consulte les Tables Astronomiques, on trouve ceux-ci

Enfin la Théorie donne, en négligeant les centièmes de seconde,

Il paraît donc que, pour accorder la Théorie avec les observations, il faudrait supposer égal à l’unité ou même plus grand, ce qui reviendrait à faire la masse de Jupiter une fois plus grande que nous ne l’avons déterminée d’après les temps périodiques et les distances observées de ses satellites ; or c’est ce qui ne paraît en aucune manière admissible. Il est donc extrêmement probable que les grands dérangements auxquels on sait que le mouvement de Saturne est sujet, et dont on ignore encore la loi et la cause, produisent ces différences entre la Théorie et les observations relativement au mouvement de l’aphélie ; et par cette raison il me semble qu’il conviendrait peut-être de donner sur ce point la préférence à la Théorie, en réduisant dans les Tables le mouvement de l’aphélie de Saturne à puisque, de toutes les masses des Planètes, celle de Jupiter est peut-être une des mieux déterminées par les observations des satellites.

32. Passons à l’aphélie de celle-ci nous avons sur les éléments de Jupiter, dans les Mémoires de l’Académie des Sciences de Paris, un beau travail de \mathrm M. Bailly qui nous dispense de recourir ailleurs pour notre objet.

M. Bailly, ayant choisi et combiné trois à trois un certain nombre d’observations de Jupiter, en a conclu les éléments de cette Planète pour