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Quant au degré de précision de ces réductions, il n’est pas difficile de se convaincre qu’elles sont exactes aux quantités du troisième ordre près, en regardant les inclinaisons à l’écliptique comme des quantités du premier ordre ; ainsi, vu la petitesse effective de ces inclinaisons pour les Planètes de notre système, on pourra toujours employer les réductions dont il s’agit comme si elles étaient tout à fait rigoureuses.

19. À l’égard du changement de position de l’écliptique vraie par rapport à l’équateur, on le déterminera facilement d’après celui qui a lieu relativement à l’écliptique fixe, et qui dépend des quantités

En effet, comme est la tangente d’inclinaison, ou l’inclinaison elle-même (à cause de sa petitesse) de l’écliptique vraie avec l’écliptique fixe, et la longitude du nœud ou du point d’intersection de ces écliptiques ; si l’on nomme de plus l’inclinaison ou l’obliquité de l’écliptique fixe de 1700 sur l’équateur, l’obliquité de l’écliptique vraie, la longitude du nœud des deux écliptiques comptée sur l’écliptique vraie, tandis que la longitude du même nœud est comptée sur l’écliptique fixe ; enfin l’arc de l’équateur compris entre les deux écliptiques ; on aura évidemment un triangle sphérique formé par les trois côtés et dans lequel les angles opposés à ces côtés seront De sorte que par les propriétés connues on aura ces formules

d’où l’on tirera et

Or, en regardant comme très-petit, et seront également très-petits du même ordre, et l’on trouvera par la méthode différentielle

donc