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Quant à la variable elle représente, dans ces équations, le nombre entier ou fractionnaire des années Juliennes écoulées depuis une époque fixe qui est encore arbitraire, de sorte que sera positif pour les temps postérieurs à cette époque et négatif pour les antérieurs.

18. Nous avons supposé jusqu’ici que les orbites des Planètes étaient rapportées à une écliptique fixe, c’est-à-dire au plan dans lequel la Terre s’est mue à une époque donnée ; et nous avons rapporté également à ce même plan la position variable de l’écliptique réelle ou de la vraie orbite de la Terre, pour un instant quelconque. Mais en Astronomie on a coutume de rapporter immédiatement les orbites des Planètes à cette écliptique réelle ; on rapporte ensuite la position variable de celle-ci à celle de l’équateur, en tenant compte des changements auxquels ce dernier plan est lui-même sujet. Ainsi, pour rapprocher autant qu’il est possible nos formules des méthodes astronomiques, il faut encore faire voir comment elles peuvent servir à déterminer directement la position des orbites des Planètes par rapport au vrai plan de l’écliptique.

Pour cela on se rappellera que la tangente de la latitude correspondante à une longitude pour un point quelconque d’une-orbite dont la tangente d’inclinaison est et la longitude du nœud est est exprimée, en général, par comme on l’a vu dans la première Partie ; ce qui est d’ailleurs connu par les propriétés des triangles sphériques rectangles. Ainsi, en supposant deux orbites rapportées premièrement à l’écliptique fixe, et ensuite l’une à l’autre, et nommant, les tangentes de leurs inclinaisons à l’écliptique, les longitudes de leurs nœuds ascendants sur ce plan, la tangente de l’inclinaison de l’une à l’autre, et la longitude du nœud ascendant de la première sur la seconde,