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quantités c’est-à-dire, à

d’après les valeurs du no 4.

13. Comme ces densités sont exprimées en parties de celle de la Terre, il est clair que si on les multiplie respectivement par les cubes des diamètres exprimés pareillement en parties de celui de la Terre, on aura les masses correspondantes, exprimées aussi en parties de la masse de la Terre ; car on sait que les volumes des sphères et de tous les corps semblables sont en raison triplée des côtés homologues. Il ne s’agit donc que d’avoir les diamètres des trois Planètes Mars, Vénus et Mercure ; mais le manque d’observations rend de nouveau cette détermination difficile et incertaine.

M. le Monnier rapporte dans les Institutions astronomiques que Picard avait observé, le 5 septembre 1672, le diamètre de Mars de mais que Flamsteed l’avait trouvé à peu près dans le même temps tantôt de tantôt de plus grand ; ainsi, suivant Flamsteed, ce diamètre aurait été alors par un milieu d’environ sur quoi M. de Lalande observe dans son Astronomie que Picard lui-même dit l’avoir trouvé de dans le temps de l’opposition qui a eu lieu le 8 septembre 1672. Or la distance de Mars à la Terre était alors de en parties de la distance moyenne de la Terre au Soleil ; ainsi le diamètre apparent de Mars vu à cette dernière distance sera de c’est ainsi qu’il se trouve dans la Connaissance des Temps. Mais dans les Suppléments à l’Astronomie, M. de Lalande réduit ce diamètre à d’après les observations faites par M. l’Abbé Rochon en 1777 avec son nouveau micromètre. Nous le supposerons cependant encore de avec Picard et Flamsteed.

Le passage de Vénus sur le disque du Soleil, arrivé le 6 juin 1761, a fourni aux Astronomes l’occasion de rectifier le diamètre de Vénus, que les observations d’Horroccius avaient donné d’environ à la distance moyenne du Soleil. M. de Lalande l’a déterminé de à cette même