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au troisième satellite, dont l’élongation observée s’accorde d’ailleurs entièrement avec celle du quatrième, d’après la loi des temps périodiques et des distances, ainsi qu’on l’a vu plus haut.

10. Venons à Saturne ; nous aurons d’abord par les Tables de Halley

(en décimales de jour)

ensuite on aura d’après Cassini pour le quatrième satellite, qui étant le plus gros de tous est aussi le plus facile à observer,

(en décimales de jour)

De là on tire

Pour ce qui concerne la valeur de c’est-à-dire du rapport entre la distance du satellite à Saturne et la distance moyenne de Saturne au Soleil, nous pouvons la déduires des observations de Pound rapportées par Newton (Phén. II). Pound trouva, avec une lunette de pieds armée d’un bon micromètre, la plus grande élongation du quatrième satellite, de demi-diamètres de l’anneau, et le diamètre de l’anneau à celui de Saturne comme à il trouva de plus avec la même lunette le diamètre de l’anneau de les 28 et 29 mai 1719, vieux style. En multipliant par on a dont la moitié est ou bien ainsi d’après ces observations la plus grande élongation du quatrième satellite aurait été les mêmes jours de M. de Lalande dit en effet dans son Astronomie que Pound avait observé cette élongation le 9 juin 1719 à 10 heures ; mais, comme il ne cite point la source d’où il a tiré cette observation de Pound, on pourrait soupçonner qu’il l’a simplement déduite, comme nous venons de le faire, de celles que Newton avait rapportées.

Quoi qu’il en soit, Newton réduit le diamètre observé de l’anneau à et celui de Saturne à pour la moyenne distance de Saturne à la Terre ; ensuite il réduit encore ce dernier à à cause de l’irradiation ; enfin dans la Proposition VIII, où il calcule les masses de la Terre, de Jupiter