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comme on l’a vu dans le no 29, si l’on fait

( est ici le rayon vecteur), et qu’on substitue pour les valeurs de qui sont exprimées d’une manière semblable à celles de on aura aussi

les constantes étant différentes de celles de l’expression de Ce sont les premières valeurs approchées de et

On aurait donc pu chercher d’abord ces valeurs par l’intégration immédiate des équations différentielles de et et puis en déduire la loi des variations séculaires des excentricités des aphélies, des inclinaisons est des nœuds. C’est ainsi que j’en ai usé il y a longtemps dans ma Pièce sur les Satellites de Jupiter[1], où j’ai donné le premier la véritable Théorie de ces valeurs, en résolvant d’une manière particulière les difficultés que l’intégration renferme et qui avaient échappé à tous ceux qui s’étaient occupés avant moi de la Théorie des Planètes. M. de Laplace a donné depuis, dans les Mémoires de l’Académie des Sciences de Paris pour 1772, d’autres moyens de lever ces difficultés et d’arriver à la vraie forme des intégrales ; et, pour ne rien laisser à désirer sur le sujet que je traite, je vais faire voir ici, le plus simplement qu’il me sera possible, l’accord des formules, qui résultent de l’intégration des équations de et avec celles que je viens de trouver.

53. Commençons par chercher ces équations d’après celles du no 2. En y substituant à la place de et ou bien

  1. Cette Pièce, déjà citée, appartent à la troisième Section des Œuvres de Lagrange.
    (Note de l’Éditeur.)