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d’autres causes qu’à leur action mutuelle ; mais par là même on doit regarder ces phénomènes comme fort douteux, et ne se résoudre à les admettre que lorsqu’ils seront suffisamment constatés par une longue suite d’observations.

37. On a donc, relativement aux variations séculaires, et par conséquent à une constante. Cette constante est différente pour les diverses Planètes, et se détermine par leurs distances moyennes et par les moyens mouvements. Nous prendrons pour plus de simplicité, dans les Recherches suivantes, la distance moyenne de la Terre au Soleil pour l’unité des distances, et la vitesse du mouvement angulaire moyen de la Terre autour du Soleil pour l’unité des vitesses ; en sorte que nous représenterons le temps par l’angle de ce mouvement moyen. On aura ainsi pour la Terre (numéro précédent)

d’où il résulte

Or (15)

et comme la masse de la plus grosse Planète, c’est-à-dire de Jupiter, est moindre qu’un millième de celle du Soleil, on pourra toujours négliger vis-à-vis de et prendre simplement ainsi la quantité sera la même à l’égard de toutes les Planètes, et sera par conséquent toujours égale à de sorte que la masse même du Soleil deviendra l’unité des masses de toutes les Planètes.

À l’égard de la valeurs de elle sera égale à

et sera ainsi connue par les Tables astronomiques.

38. Venons maintenant aux variations séculaires des autres éléments, c’est-à-dire des inclinaisons, des nœuds, des excentricités et des aphélies.