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pouvoir encore intéresser les Géomètres, et que, par cette raison, je vais présenter aujourd’hui à l’Académie.

1. J’appellerai dans la suite foyer d’une lentille, tout court, le point de l’axe de la lentille où se réunissent les rayons qui tombent sur la lentille parallèlement à l’axe et très-près de l’axe ; et distance focale de la lentille, la distance de son foyer au centre de la lentille.

J’appellerai de plus foyers conjugués d’une lentille, les deux points de l’axe dans l’un desquels concourent les rayons qui partent de l’autre ; et distances des foyers conjugués, les distances de ces points au centre de la lentille.

Enfin j’appellerai foyers conjugués d’une lunette, ou d’un système de plusieurs lentilles parallèles entre elles et placées sur un même axe à des distances quelconques, les deux points de l’axe dans l’un desquels vont se réunir les rayons qui étant partis de l’autre point traversent toutes les lentilles ; et distances des foyers conjugués, les distances de ces points à la première et à la dernière lentille.

Au reste je prendrai toujours les distances des foyers conjugués affirmativement, lorsque ces foyers tombent des deux côtés opposés des lentilles par conséquent, lorsqu’une des distances deviendra négative, ce sera une marque que les deux foyers conjugués tombent du même côté des lentilles.

2. Cela posé, soit d’abord une lentille quelconque pour laquelle la distance focale soit et les distances des foyers conjugués et on aura, par les Théorèmes connus, l’équation

Et cette équation a lieu aussi lorsqu’au lieu d’une lentille on a un miroir.

3. Supposons maintenant qu’on ait plusieurs lentilles disposées sur le même axe à des distances quelconques, lesquelles forment une lunette ou, en général, un instrument dioptrique quelconque, et considérons la