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SUR L’ALTÉRATION
DES
MOYENS MOUVEMENTS DES PLANÈTES[1].


(Nouveaux Mémoires de l’Académie royale des Sciences et Belles-Lettres
de Berlin
, année 1776.)


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Une des déterminations les plus importantes et en même temps les plus difficiles de la théorie des planètes est celle de leurs moyens mouvements ou de la durée de leurs révolutions. Les Astronomes, en comparant les observations modernes avec les plus anciennes dont la mémoire nous ait été conservée, ont cru remarquer que les mouvements moyens de Saturne, de Jupiter et de la Lune n’étaient pas uniformes, que celui de Saturne paraissait se ralentir de siècle en siècle, et que ceux de Jupiter et de la Lune paraissaient au contraire sujets à des accélérations continuelles ils ont en conséquence introduit dans les Tables de ces planètes des équations séculaires qui doivent s’appliquer à leurs moyens mouvements supposés uniformes.

L’équation séculaire de Saturne est, d’après les Tables de Halley, de pour le premier siècle, et augmente ensuite comme les carrés des temps ; celle de Jupiter est seulement de pour le premier siècle, et

  1. Lu le 24 octobre 1776.