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et divisant toute l’équation par il viendra

où je remarque que sera nécessairement premier à car si ces deux nombres avaient une commune mesure autre que l’unité, il faudrait que le nombre fût aussi divisible par cette commune mesure ; ainsi et ne seraient plus premiers entre eux contre l’hypothèse. Donc sera en même temps premier à et à et par conséquent aussi à

Cela posé, puisque et sont divisibles à la fois par il est clair que le sera aussi, de sorte qu’on aura

et l’équation

étant toute divisée par deviendra

Or faisant on pourra réduire, par le Problème précédent, l’expression à la forme sera un nombre entier indéterminé, et aura des valeurs connues. Qu’on mette à la place de et l’on aura l’équation

laquelle devra avoir lieu en prenant pour et des nombres entiers, et qu’on pourra, par conséquent, résoudre par les méthodes connues [voyez les Mémoires de cette Académie pour l’année 1768[1]].

Or, comme on suppose que est impair, il est clair que qui est un facteur de sera aussi impair ; par conséquent et seront premiers entre eux, puisqu’on a déjà prouvé que est premier à ainsi l’équation proposée sera toujours résoluble, quelques valeurs qu’on donne à

Qu’on divise par puis par le premier reste, puis le premier

  1. Œuvres de Lagrange, t. II, p. 659.