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de sorte que sur une hauteur de toises on aura une erreur moindre que toises.

Si l’on fait ce qui est à peu près le cas des plus hautes montagnes de l’Europe, on trouve et

ainsi sur une hauteur de toises, telle que celle du Mont-d’Or en Auvergne, où le mercure s’est soutenu à environ pouces, l’erreur sera moindre que toises.

D’où l’on voit que la formule résultante de notre hypothèse de la diminution de la chaleur en progression arithmétique donnera pour la hauteur des montagnes des résultats peu différents de ceux qui viennent de la formule reçue des Physiciens, où la chaleur est regardée comme constante.

9. M. Euler, dans ses Recherches sur la réfraction, imprimées dans le volume de cette Académie pour l’année 1754, suppose que la chaleur décroisse de bas en haut suivant une progression harmonique. Suivant cette hypothèse la valeur de serait de la forme et l’on aurait trois coefficients à déterminer, en sorte qu’on pourrait faire quadrer cette formule avec trois observations données. On pourrait même supposer plus généralement

en y admettant autant de termes qu’on voudrait ; mais il serait inutile de s’étendre dans ces détails parce qu’il n’en pourrait jamais résulter que des conclusions hypothétiques.

10. Je viens maintenant à l’objet principal de ce Mémoire, à la recherche de la loi de la réfraction de la lumière dans l’atmosphère ; et je remarque d’abord que par des expériences très-exactes faites par la