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pas trouver quelque relation entre les racines de cette équation, qui la rende décomposable en des équations d’un degré moindre.

Pour y parvenir je remarque qu’on peut en effet mener par le point quatre lignes qui remplissent la condition du Problème ; ce sont les lignes et de sorte que les racines de l’équation précédente seront les lignes dont les deux dernières sont, comme on voit, négatives.

Dénotons donc ces lignes par et, à cause des triangles semblables on aura

mais, puisque doit être égal à que il est facile de voir qu’on aura aussi donc on aura cette proportion

c’est-à-dire

On pourrait d’abord conclure, par le principe de la raison suffisante, qu’une pareille relation doit aussi avoir lieu entre les deux autres racines mais, si l’on voulait s’en convaincre à posteriori, il n’y aurait qu’à considérer qu’à cause de on aura nécessairement aussi et qu’ensuite, à cause des triangles semblables on aura c’est-à-dire

et par conséquent

Puis donc qu’on a deux équations semblables, l’une entre l’autre en et que ces équations subsistent également en changeant en en il s’ensuit des principes établis plus haut que l’équation du quatrième degré, trouvée ci-dessus, sera nécessairement décomposable en deux équations du second degré, telles que