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simples permutations entre les quantités il est clair en effet que, comme ces quantités sont toutes déterminées de la même manière par l’équation

dont elles sont les racines, l’équation qui donnera la valeur d’une fonction quelconque des mêmes quantités devra donner également les autres fonctions qui viendront de toutes les permutations possibles entre elles. Cette proposition paraît même assez évidente par elle-même pour n’avoir pas besoin de démonstration ; mais on ne voit pas aussi évidemment, ce me semble, que l’équation dont il s’agit ne devra contenir d’autres racines que les différentes fonctions qui viendront des permutations entre les racines de la proposée ; c’est-à-dire qu’en supposant cette équation formée du produit des facteurs simples

chacun des coefficients pourra toujours s’exprimer par une fonction rationnelle des coefficients de l’équation proposée ; or c’est sur quoi notre démonstration ne laisse aucun doute, puisque l’on a vu que la quantité qui est égale à ce produit, est toujours nécessairement une fonction rationnelle de

95. Si l’équation proposée était d’un degré plus haut, en sorte qu’elle eùt quatre ou un plus grand nombre de racines on pourrait trouver de même l’équation qui servirait à déterminer la fonction et l’on verrait que la quantité serait le produit d’autant de facteurs simples tels que

qu’il y a de permutations possibles entre les racines de sorte que, si l’équation proposée est du degré le nombre des fac-