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tion ; mais il n’en sera pas ainsi lorsque sera un nombre composé ; c’est pourquoi il faudra, dans la suite, distinguer les deux cas, où est un nombre premier et où il n’est pas premier.

69. Supposons, en général,

et voyons quelle doit être la nature de l’équation en Pour cela on cherchera toutes les valeurs particulières de qui résultent des permutations dont les racines sont susceptibles ; et dans cette recherche on suivra une méthode analogue à celle du no 55 ; ainsi l’on regardera d’abord la quantité comme fixe, et l’on fera varier la position des autres quantités, lesquelles étant susceptibles de permutations donneront autant de valeurs particulières de que nous dénoterons par maintenant on fera varier, dans l’expression de chacune de ces valeurs, la position de la quantité en la mettant successivement à la place de ce qui donnera les valeurs cherchées qui devront être les racines de l’équation en

Or on verra aisément que pour avoir toutes ces valeurs il n’y aura qu’à multiplier successivement chacune des valeurs par de sorte que les racines de l’équation en seront exprimées ainsi

d’où il est facile de conclure que l’équation en ne renfermera que des puissances de dont les exposants seront multiples de

De là il s’ensuit donc qu’en faisant en sorte que l’on ait

on aura une équation en du degré dont les racines