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de dans la seconde équation, et à la place de dans la quatrième, et l’on cherchera comme auparavant les variations provenantes des permutations entre les racines et ainsi de suite. Ce procédé donnera fois variations, ce qui fera le nombre total des variations cherchées.

Or je dis que dès qu’on aura trouvé les variations, qui ont lieu tant que demeure à sa place, et qu’on change celles des autres racines on pourra en déduire immédiatement toutes les variations résultantes des permutations entre les racines en substituant successivement à la place de dans toutes les équations car par ce moyen le terme de la seconde équation se changera successivement en et les termes des autres équations ne feront que s’échanger entre eux (à cause que est un nombre premier, comme on peut s’en convaincre par ce qui a été démontré dans le no 24), échanges qui équivalent évidemment à ceux des racines entre elles.

D’où je conclus que quand on aura trouvé par le moyen des équations l’expression de en et et qu’on voudra connaître les valeurs de qui résultent des permutations des racines entre elles, et qui doivent être les racines de l’équation en du degré (numéro précédent), il suffira de chercher les valeurs de provenantes des seules permutations entre les racines et d’y échanger ensuite successivement en ou bien, ce qui revient au même, on échangera d’abord dans l’expression de la racine en et ensuite on fera dans chacune de ces valeurs de les permutations qui ont lieu entre les racines on aura par là les racines de l’équation en

57. Imaginons maintenant que les valeurs de qui viennent de la substitution successive de à la place de soient les racines de l’équation du ième degré