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sance de et il est aisé de prouver que cette équation sera de la forme

d’où l’on aura

(d)

étant égal à si est pair, et égal à si est impair.

De cette manière on aura donc exprimé par une fonction rationnelle de de sorte que si l’on connaît toutes les valeurs de on aura par leur substitution successive les valeurs correspondantes de qui seront les racines de la proposée.

52. Cette méthode est, comme on voit, très-simple et très-générale ; mais la difficulté est de pouvoir déterminer les indéterminées en sorte que la transformée en soit résoluble.

La supposition la plus naturelle et en même temps la plus générale qu’on puisse faire pour cet objet, c’est d’égaler à zéro les coefficients de tous les termes intermédiaires ; en sorte que l’équation en se réduise à cette forme

dont on peut toujours avoir immédiatement une ou deux racines suivant que est impair, ou pair, et dont les autres racines ne dépendent plus que d’une équation du degré ou (21), outre qu’on peut aussi les déterminer toutes directement par la division de la circonférence du cercle (23).

Il faudra donc prendre dans ce cas pour avoir autant d’indéterminées que d’équations à remplir, et l’on tombera, en général, dans une équation finale du degré comme on l’a prouvé dans le no 14.

Si l’exposant est un nombre composé, en sorte que l’on ait il est clair qu’on pourra, en faisant et faisant disparaître tous les termes de l’équation en dont l’exposant ne sera pas divisible par réduire cette équation en une équation en du degré inférieur On aura