Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 3.djvu/309

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

51. Considérons en général l’équation du \muième degré

(a)

Suivant la méthode de M. Tschirnaus on prendra une équation subsidiaire, telle que

(b)

qui contient indéterminée avec une nouvelle inconnue on éliminera par le moyen de ces deux équations l’inconnue et l’on aura une transformée en qui sera du même degré que la proposée, et qui aura cette forme

(c)

où les coefficients seront des fonctions rationnelles et entières des coefficients indéterminés, et où l’on aura, en particulier, égal à une fonction de la première dimension, égal à une fonction de la seconde dimension, et ainsi de suite (14).

Or, ayant indéterminées, on pourra par leur moyen faire évanouir, dans la transformée en termes à volonté, ou bien établir entre ces termes telles relations qu’on voudra, dépendantes de équations, et par là rendre l’équation en résoluble, ou au moins réductible à une équation de degré inférieur. La résolution de cette équation en donnera sur-le-champ celle de l’équation proposée en car nous avons démontré (11) que l’équation en renferme les conditions nécessaires pour que les deux équations d’où l’on a éliminé aient une racine commune ; de sorte que la valeur de ne pourra être que la racine commune aux deux équations et qu’on trouvera en cherchant leur plus grand commun diviseur et l’égalant à zéro.

On fera pour cela l’opération ordinaire, qu’on continuera jusqu’à ce qu’on parvienne à un reste où ne soit plus que linéaire ce reste sera le diviseur cherché ; ou bien, ce qui revient au même, on éliminera successivement des deux équations précédentes les puissances de jusqu’à ce qu’on arrive à une équation qui ne renferme que la première puis-