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c’est-à-dire

Or je dis que les quantités et ne peuvent dépendre que d’équations du troisième degré telles que

les coefficients étant des fonctions rationnelles des coefficients de la proposée. De sorte que, nommant les trois racines de la première équation, et les racines correspondantes de la seconde, on aura ces trois équations en

dans lesquelles pourra se décomposer l’équation du sixième degré en dont nous venons de parler.

Pour démontrer cette proposition, il n’y a qu’à chercher de combien de valeurs différentes sont susceptibles les quantités et c’est-à-dire les fonctions

des racines de la proposée, en supposant que l’on fasse entre ces racines toutes les permutations possibles ; car il est clair que les valeurs qui en résulteront seront les racines des équations en et en Pour cela je remarque d’abord que le nombre total des permutations des quatre quantités doit être, suivant les règles-connues, de sorte que, généralement parlant, les équations en et en devraient monter au vingt-quatrième degré. Mais il arrive ici que parmi les permutations dont il s’agit il y en a plusieurs qui redonnent les mêmes valeurs de et et qui, par conséquent, doivent être rejetées.

En effet :