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laquelle est, comme on voit, résoluble à la manière de celles du second degré. Ainsi l’on connaîtra et après quoi on aura sur-le-champ

et les quatre valeurs de tirées de l’équation précédente donneront toujours les quatre mêmes racines de la proposée, quelle que soit la racine qu’on emploie ; ce qu’on pourrait démontrer, s’il en était besoin, d’une manière analogue à celle du no 28.

40. Si l’on voulait savoir à priori pourquoi la réduite en que nous venons de trouver ci-dessus est nécessairement du troisième degré, il faudrait chercher quelle fonction des racines doit être la valeur de Pour cela on reprendra l’équation subsidiaire

et l’on y substituera successivement à la place de et à la place de les quatre racines de l’équation en ci-dessus ; mais il n’est pas nécessaire de connaître la valeur de ces dernières racines, il suffit de considérer que, comme l’équation ne contient aucune puissance impaire de , ses racines doivent être deux à deux égales et de signes contraires ; en sorte qu’on pourra les représenter par Faisant donc ces substitutions dans l’équation on aura ces quatre-ci

d’où, chassant d’abord et on tire